Yennayer, journée fériée payée?

Publié le par Daoui

Yennayer, journée fériée payée?

Yennayer célébré à El-Khroub...

Le centre culturel M’hamed Yazid a été animé, ce samedi 11 janvier 2014, par une exposition artisanale d’objets divers et vestimentaires en guise de célébration du nouvel an amazigh, Yennayer. L’exposition n’a pas drainé beaucoup de monde durant la matinée à l’exception des personnes venues assister aux deux autres activités, médicale et politique qui ont eu lieu dans le même centre. En revanche, l’après midi une troupe chaoui de « la fantasia à baroud» a attiré la foule dans la rue à devant le lieu de la célébration du nouvel an amazigh qui coïncide au 12 janvier. L’identité amazigh qui constitue une partie intégrante de l’identité nationale du peuple algérien au coté de l’arabité et l’islamité n’est pas prise en charge par les pouvoirs publics en dépit de sa constitutionnalité ! L’ostracisme dont fut victime cette dimension de la personnalité algérienne par les pouvoirs successifs de l’Algérie indépendante est révélatrice du régime aux velléités despotiques allant jusqu’à la répression sanglante de la population en 1980 et dans les années 2001-2003 contre le mouvement culturel berbère et le mouvement citoyen (Aârch) kabyle d’alors. Cette politique persiste encore de nos jours contre la population mozabite à Ghardaia et ailleurs attisé sous des prétextes ethniques (Ibadites, Malékites Arabes, Chaambis) et confessionnelles. Le tout dans une prétendue réconciliation nationale ayant amnistié des criminels et marginalisé les défenseurs de la république et de l’identité authentiquement algérienne! Cependant, l’instrumentalisation et la récupération politicienne des éléments identitaires a fait des ravages dans l’Algérie. La décennie noire en est un parfait exemple d’un drame humain commis par l’islamisme politique assassin. La reconnaissance du nouvel an amazigh est une revendication éminemment démocratique à laquelle une journée fériée et payée devrait lui être consacrée officiellement au même titre que le nouvel an hégirien et grégorien. A cet effet, la diversion opérée par le pouvoir en place lors du mouvement citoyen kabyle est en mémoire, particulièrement à El-Khroub avec l’instrumentalisation du « tombeau » de Massinissa, le roi de la Numidie ancienne afin de ravir « la paternité » de la revendication aux « kabyles » en mouvement ! Il faut aussi rappeler que l’union de la jeunesse locale était solidaire avec le mouvement culturel berbère d’avril 80. Durant cette même date, l’UNJA d’alors animait un mouvement social autour du logement. Les pressions du parti unique FLN sur les responsables de l’UNJA à l’effet de leur arracher une « motion de soutien » au Pouvoir répressif n’ont pas eu raison de la détermination de la jeunesse en payant le prix d’emprisonnement d’un des leurs. C’était l’époque où les idéologies de l’islamisme et l’arabisme étaient les composantes uniques de l’identité reconnues par le Pouvoir! Nonobstant, la récupération politicienne qui en serait l’objet par les locataires de la municipalité dans sa nouvelle configuration partisane décidée par le pouvoir, la célébration du nouvel an berbère à El-Khroub constitue l’aboutissement des longues luttes populaires du passé…Le système en place et son personnel politique ont toujours agi ainsi en confisquant les victoires du peuple, une première fois contre le colonialisme et une seconde fois contre le terrorisme islamiste…HD.

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