Session extraordinaire APC d’El-Khroub/

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Alors que l’APC patine dans la gestion des affaires courantes,

Le maire affirme qu’elle est « sinistrée » !

Après une ambiguïté ayant plané sur la tenue de la session extraordinaire de l’assemblée populaire communale résultant de l’irrespect de la procédure règlementaire de sa convocation et la réception tardive de l’ordre du jour (OJ) par les élus qui a failli l’ajournée, la réunion a quant même eu lieu, mercredi dernier, comme prévu ! L’OJ chargé n’a pas permit le débat approfondi de toutes les points inscrits déjà adoptés et/où rejetés lors des deux précédentes sessions. Le maire acculé à la défensive par l’intervention des élus, particulièrement ceux affiliés au RND, semble vouloir passer à l’adoption, le plus vite possible, les études de projets inscrits dans le budget supplémentaire de la commune qui s’élève à 4.534.454.472,86 DA. D’emblée, le chef de file du RND s’est interrogé sur le montant de 4 millions de DA alloué au jumelage avec la ville française de Mulhouse dont « le simple citoyen ne ressent nullement les retombées de ce jumelage». Et d’ajouter, « Quelle est la contrepartie donnée par El-Khroub à Mulhouse ?» Le P/APC rétorqua par « les aides en matériels usagés destinés à l’assainissement fournies par Mulhouse » lors de son premier mandat électif de 1997/2002 et les échanges humains entre les deux villes » qui ne convainc pas, par ailleurs, l’écrasante majorité de la population qui porte un autre regard sur cette convention interrompue durant le mandat précédent. La reprise du jumelage dans le contexte international actuel de la crise qui secoue le monde arabe avec la position affichée de l’ancienne puissance coloniale à l’égard du pays frère, la Syrie, ne favorise pas de tels rapports soumis, par ailleurs, à une autorisation du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales à l’instar des associations et organisations dites non gouvernementales, suspectées le plus souvent d’instrumentalisation par les puissances occidentales à l’effet d’intelligence dont l’Algérie n’est pas à l’abri des visées déstabilisatrices ... Le groupe du RND à l’APC , 2 élus FLN et un autre du FNA ont porté la contradiction à l’exécutif communal dirigé exclusivement , selon eux, par 3 membres du FFS, en marginalisant le reste des élus de l’assemblée. Le débat n’a pas dépassé le cadre des élus précités tandis que la majorité est restée confinée dans un mutisme « soulageant », voire consentant aux critiques formulées par le, désormais, groupe d’opposition constructive qui s’est cristallisé dans cette session autour du RND. D’autres ignorant sans doute, les tenants et les aboutissants des enjeux qui entourent les projets présentés à l’adoption. Parmi ceux-ci, les modifications opérées dans le plan d’occupation du sol (POS) et l’implantation des projets structurants ont animé le débat contradictoire. Ainsi, l’opération relative à la déviation du collecteur principal des eaux usagées qui traverse la cité 1013 logements au coté de l’hôtel de police a été qualifié par un élu du RND « de dilapidation de deniers publics d’autant que ce collecteur redimensionné a été réceptionné, il y a seulement une quinzaine de jours! » Cet ouvrage hydraulique, apprend-on, a déjà couté la bagatelle de 410 MDA après que le montant initial eut été de l’ordre 240 MDA augmentés des avenants induits par la réévaluation du coût résultant des retards dans sa réalisation. Celle- ci a duré près de 3 ans avec le relais de 3 entreprises ! Les désagréments endurés pendant cette longue période par la population de toute cette zone d’habitation inondé par les refoulements des eaux pluviales qui engloutissaient, à chaque averse, outre la cité 1013, celles des 1039 et 1600 logements. Ces retards ont également privé les habitants de cette contrée de l’opération sectorielle de l’amélioration urbaine de leur cadre de vie, ajournée à ce jour. Lorsqu’on sait qu’un projet similaire a été bâclé durant le mandat municipal 2002/2007 avec un gaspillage de deniers publics sans pour autant régler le refoulement des eaux usagées qui inondent les caves et l’espace public, l’on ne se félicite que ce problème ayant envenimé, deux décennies durant, le vécu des locataires, soit quelque peu résolu maintenant ! Le pourquoi de la déviation de cet égout d’un montant de 7.7 MDA « supplémentaires » s’est posé à l’effet d’implantation d’un bloc administratif de l’APC alors que le choix du site a été fixé au préalable en face du centre culturel M’hamed Yazid au cœur de la cité 1600 avec l’étude du sol finalisée et une enveloppe de 50 millions de DA qui lui a été consacrée par les élus de la mandature précédente ? S’agit-il d’une convoitise de cette parcelle bien située ? S’interroge tout un chacun des élus. Cependant, « Les changements de la grille des équipements publics inscrits dans le POS obéissent à des critères réglementaires entre autre, la durée de 5 années dépassée depuis l’inscription du projet où d’une urgence signalée de nature stratégique nationale », tel a été l’argumentaire exposé par un élu de l’opposition ayant contesté ce projet onéreux et inutile estimant qu’il s’agit « de la dilapidation pure et simple de deniers publics ». Les propos de ce dernier ont été confortés par l’avis d’une technicienne des services techniques ayant une longue expérience invitée sur ce sujet dans cette session extraordinaire et sollicitée aux fins d’arbitrage du différend né dans les débats sur cette question du collecteur ! L’autre sujet ayant alimenté le débat contradictoire est celui relatif à l’adjudication de l’abattoir communal. La commission communale des marchés avait disqualifié l’ancien détenteur de la location de cette infrastructure pour cause d’antécédents judiciaires supposés et « non inscrits, selon un élu FNA membre de la commission, dans le casier judiciaire vierge présenté par l’adjudicataire » ayant fait l’objet, par ailleurs, d’une condamnation attaquée en ce moment même par un pourvoi de cassation devant la cour suprême. Sachant que le commerçant disqualifié de l’adjudication aux enchères jouit d’une « notoriété » locale et d’une relation commerciale sans équivoque avec l’administration municipale comme étant un client « bon payeur » à terme de ses loyers, voire même avec des avances, aidant ainsi la recette des contributions diverses de la commune lorsque celle-ci se trouve en difficultés de trésorerie, l’APC, dans sa quête de compromis, a cédé « légalement » la location de l’abattoir au fils de l’adjudicataire éliminé de la course pour une somme de 4,05millions de DA contre 2,95MDA précédemment, en 2010. La délocalisation du marché à bestiaux a été une énième fois adoptée sans pour autant que le projet se soit concrétisé depuis le mandat précédent. En effet, le site choisi à Ain-N’hass par les élus d’alors a été remis en cause par la décision des pouvoirs publics qui ont préféré ériger des immeubles s’inscrivant dans le périmètre d’extension urbaine de la nouvelle ville Massinissa. La deuxième option de la sélection du choix de terrain devant abriter le souk de bétails avec des structures d’accompagnement entre autres, des écuries et un abattoir industriel, s’est tournée vers la localité de Derradji Salah mais, sans lendemain depuis. D’autres études de projets structurants inscrits dans cette session n’ont pas fait l’objet de débats. Il s’agit du parking à étages à réaliser sur une parcelle de terrain, de statut juridique privé, à proximité du cimetière central (saturé) de la ville. La concession de la salle de cinéma Massinissa située dans le sous- sol du siège central de la mairie a été une nouvelle fois remise sur le tapis du débat après avoir été rejetée unanimement excepté une voix, celle du maire, lors d’une session précédente. Les modalités de la concession définitive de la salle au ministère de la culture ont été modifiées pour devenir une simple exploitation dans le cadre de la manifestation de « Constantine capitale de la culture arabe ». Le vote a départagé les voix ‘’pour’’ et les voix ‘’contre’’ avec la prépondérance des « contre » alors que le maire qui souhaitait ardemment la concession de la « salle obscure » ! Celle-ci est inexploitée, par ailleurs, depuis des lustres, hormis les quelques manifestations périodiques des partis politiques à l’approche des échéances électorales, faut-il le souligner! D’autres projets inscrits ont été « éludé » à cause des critiques formulées sur un nombre de sujets relatifs à la gestion de la municipalité qualifié de « sinistrée » par le maire. À quoi l’élu du RND répliqua que le « sinistre de la mairie ne date pas du mandat précédent mais remonte à loin». Effectivement, depuis l’introduction du multipartisme débridé avec l’APC de l’ex-FIS (dissous) de triste mémoire en passant par la période transitoire de la délégation exécutive communale (DEC) et celles de la reprise du processus électoral en 1997 et ses mandats successifs jusqu’à nos jours, l’APC d’El-Khroub n’a pas connu de développements notables. Rien que du bradage foncier avec son pic de l’affaire de l’unité de voisinage n°7 de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli durant le mandat 1997/2002 qui s’est distingué par beaucoup de manifestations à caractère scientifique , culturel et historique et de célébrations de dates commémoratives nationales et internationales ; l’absence quasi- global du moindre projet notable et structurant pendant le mandat 2002/2007 avec son lot de budgets énormes de millions de DA non consommé et un reliquat de projet de Bibliothèque communale en souffrance jusqu’à ce jour, ensuite la première partie du mandat écoulé (2007/2012) qui s’est inscrit dans la même politique adopté depuis 1997 (documents à l’appui) par le même personnel issu du FLN et enfin la seconde moitié de ce dernier mandat électif caractérisé par une tentative laborieuse de « lente rupture démocratique » avec la gestion passée qui a valu un procès pénal, le moins qu’en puisse dire, politique aux auteurs du « changement » timide de la ligne de conduite imprimée à la gestion relativement transparente de la municipalité. Ses initiateurs sont actuellement l’objet d’éclaboussure, le moins qu’en puisse dire, « injuste » dans une affaire d’adjudication du souk hebdomadaire dont le montant de la location a renfloué les caisses de la commune d’une augmentation supplémentaire ! C’est du moins, le bref bilan de toute cette période d’accumulation de problèmes irrésolus liés au développement de la commune fortement urbanisée et « géante » délestée de sa zone industrielle et ses rentrées fiscales au profit des communes rurales d’Ibn-Badis et d’Ouled Rahmoune depuis le dernier découpage administratif de 1984. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions afin d’informer davantage l’opinion publique (locale) sur d’autres questions de l’ordre du jour dans la gestion des affaires de la Cité et la vie de leur municipalité. D’autant que la presse a été visée par le P/APC l’accusant « d’attiser les flammes ». Ce qui n’a pas laissé indifférent un élu qui rappela « la liberté d’expression et le droit à l’information des citoyens» alors que l’APC est qualifiée par ce P/APC de « sinistrée », tout en se gardant d’imputer cette situation chaotique « à la crise qui secoue le pays», selon ses propos … écrit le 08/09/2013 par Hamid Daoui.

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